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Le 7 novembre 2011

L'Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) se joint au nombre croissant de Canadiennes et de Canadiens qui demandent au gouvernement conservateur majoritaire de chercher l'équilibre entre le crime et le châtiment, d'une part, et la réinsertion sociale, d'autre part.

« Il n'est pas trop tard pour le premier ministre de démontrer qu'il est à l'écoute des travailleurs sociaux et d'autres professionnels et qu'il tient compte de leurs connaissances et de leur expérience, d'écouter ceux-là mêmes dont l'expérience en matière de pauvreté, de criminalité et de victimisation vient contredire les orientations prises par le projet de loi C-10 », affirme le président de l'ACTS, Morel Caissie.

Ce projet de loi omnibus en regroupe neuf autres qui n'ont pas été adoptés lors de la dernière session du Parlement et vient modifier plusieurs lois de manière importante, notamment celles relatives aux jeunes contrevenants, en plus de créer de nouvelles infractions au Code criminel du Canada.

« D'autres sphères de compétence bien intentionnées ont tenté de mettre un frein à la criminalité; mais, comme le démontre de manière probante leur expérience, les résultats obtenus sont radicalement différents de ceux qu'elles visaient », ajoute M. Caissie.

Ainsi, les peines minimales obligatoires proposées pour un certain nombre de nouvelles infractions feront en sorte qu'un plus grand nombre de criminels seront condamnés à des peines d'incarcération et bon nombre des préoccupations reposant sur des faits probants ont été exprimées au sujet des coûts accrus qui découleront du maintien en prison d'un plus grand nombre de détenus, sans parler des coûts pour la société découlant des occasions manquées au chapitre de la réinsertion sociale.

« Les travailleurs sociaux en appellent au premier ministre Harper d'éliminer l'échéancier de 100 jours que s'est imposé le gouvernement, de retirer le projet de loi, et de réintroduire les différentes composantes du projet de loi C-10 au cours de la prochaine session afin que celles-ci puissent être débattues en fonction de leur mérite propre », fait valoir M. Caissie. Les victimes ont droit à juste titre à d'être protégées, d'être soutenues et de faire l'expérience de la justice; faisons leur honneur en évitant de créer un système qui, sans le vouloir, créera plus de nouvelles victimes qu'il n'en aide. »

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Pour plus de renseignements
Fred Phelps, M.Serv.Soc., TSI
casw@casw-acts.ca