La lettre suivante a été envoyée respectivement aux sénateurs Pierre Dalphond, Jane MacAdam et Tony Loffreda, car ils avaient voté contre le projet de loi S-233 en comité.
Le 23 mars 2024
Monsieur le Sénateur/Madame la Sénatrice,
Je vous écris au nom de l’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) pour vous demander de reconsidérer, avant la mise aux voix définitive, votre position sur le projet de loi S-233 concernant l’élaboration d’un cadre national sur le revenu de base garanti suffisant.
Depuis des années, l’ACTS milite pour que le gouvernement fédéral instaure une garantie de revenu de base universel. Les preuves fournies par des projets pilotes au Manitoba et en Ontario démontrent que le revenu de base constitue la stratégie la plus efficace et efficiente pour adresser les coûts sociaux et financiers à long terme de la pauvreté. Ces coûts concernent notamment la santé et le bien-être, le bien-être des enfants, et le système de justice pénale.
Le revenu de base possède le potentiel de stimuler l’économie depuis son cœur, représentant un investissement capable de sortir les Canadiens de la pauvreté. Les petites entreprises et les économies locales ressentiraient principalement cet impact positif. Actuellement, les 2,8 millions de Canadiens vivant sous le seuil de pauvreté doivent naviguer à travers une mosaïque complexe de programmes aux niveaux fédéral, provincial et municipal. Cette navigation peut être ardue, et de nombreux Canadiens se retrouvent oubliés, tombant à travers les mailles du filet. Nous plaidons donc pour un changement de paradigme : passer de l’idée d’un filet de sécurité à celle d’une fondation stable, incarnée par un revenu de base.
Nous vous incitons à considérer ces arguments au moment de décider de votre vote sur le projet de loi S-233 lors de la séance finale au Comité sénatorial permanent des finances nationales.
Cordialement,
Fred Phelps, M.Serv.Soc., TSI
Directeur général
Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux