Être élue à la présidence de l’ACTS a suscité chez moi un sentiment d’enthousiasme et un appel au dépassement ainsi qu’un sentiment d’appréhension quant à ma capacité de relever ce défi et de répondre aux attentes liées à ce poste. À ce moment-là, l’ACTS n’avait pas de directrice générale permanente, quoique nous bénéficiions des services intérimaires d’Eugenia Moreno. Lorsque je regarde en arrière, je me rappelle de plusieurs points saillants qui ont démarqué cette période exaltante de l’histoire de l’ACTS.

Travailler au Conseil avec des collègues issus de partout au pays et enthousiasmés de travailler au nom des travailleuses et travailleurs sociaux du Canada.

Combler le poste important de directrice générale en embauchant Eugenia Repetur Moreno qui, jusqu’à présent, a servi l’ACTS et la profession avec engagement et avec une passion pour le travail social et le professionnalisme.

Représenter l’ACTS lors des réunions de la Fédération internationale des travailleurs sociaux tenues en Argentine (1990) et constater la contribution majeure comme chefs de file de deux travailleurs sociaux canadiens, Gayle James et Dick Ramsey.

Avoir la possibilité de siéger au conseil exécutif de la FITS et de faire avancer la cause du travail social à l’échelle internationale.

Travailler pour la justice sociale au nom de la profession, notamment dans le cadre d’une campagne nationale pour protester contre l’imposition de la TPS et mettre en évidence les répercussions de cette taxe sur les Canadiens à faible revenu. Plusieurs milliers de travailleurs sociaux ont répondu à l’appel et ont écrit au Premier ministre pour lui faire part de leurs préoccupations. En plus de rencontrer des ministres fédéraux, nous avons fait des présentations à divers comités parlementaires et du Sénat et nous avons participé aux audiences sur les questions de justice sociale et de prestation de services sociaux chaque fois que nous en avons eu l’occasion.

Presider la réunion du Conseil de l’ACTS au cours de laquelle il a été décidé de créer la Semaine nationale du service social et être présente pour la première de cette célébration spéciale tenue à Ottawa.

Collaborer avec les membres du Conseil et du personnel pour obtenir des fonds de Santé Canada afin d’entamer un travail sans précédent sur le VIH/SIDA, grâce auquel les travailleurs sociaux canadiens ont été sensibilisés à cette maladie et aux façons par lesquelles les travailleurs sociaux pouvaient aider les personnes affectées. 

Organiser la première réunion des présidents des organismes provinciaux et territoriaux, réunions qui ont continué à fournir une tribune de discussion et de collaboration sur les obstacles que la profession doit surmonter.

Partager avec d’autres une vision concernant l’établissement d’une conférence nationale régulière du travail social et voir cette vision prendre forme au fil des ans.

De nombreux autres points saillants me viennent à l’esprit ainsi que les nombreux défis qui ont dû être relevés. J‘apprécie d'avoir à me replonger dans ces années. Il ne fait aucun doute que pour moi le principal point saillant a été le privilège de servir la profession et, ce faisant, les personnes, les familles et les collectivités que desservent les membres de notre profession. J’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreux travailleurs sociaux de qualité provenant de partout au pays et de travailler avec eux et, grâce à cette expérience, de comprendre plus globalement l’importance de la contribution du travail social au renforcement des principes de justice sociale et des droits de la personne, qui sont le fondement de la société canadienne.

Gail McDougall, Social Worker