L’expérience la plus marquante de ma présidence de l’ACTS a été l’occasion pour moi de représenter le Canada aux réunions du comité exécutif de la FITS, perpétuant du même coup une tradition canadienne (et albertaine) d'implication à ce niveau. J’ai toujours trouvé fascinant que les membres de notre profession provenant d'un si grand nombre de pays aient tant de choses en commun. Je ne m’attendais certes pas, au moment d'entamer ma carrière en service social au milieu des années 1950, d'avoir le privilège de visiter tant de pays. C’est également moi qui ai proposé que le Canada accueille les réunions de la FITS en l’an 2000.
Mon voyage le plus captivant a été celui que j’ai effectué en Russie; j’y suis arrivée le jour même du coup d'État. Moscou était virtuellement fermée et il était impossible de communiquer avec l’extérieur par téléphone. J’ai passé la plus grande partie de mon temps en Crimée; j’y ai tenu des rencontres avec des travailleurs sociaux soviétiques et des pédagogues sociaux de toutes les régions de cet immense pays, pendant que leurs enfants profitaient d'un grand camp permanent au bord de la mer.
On m’a demandé de parler de la gestion de notre organisation nationale, car eux ne faisaient que commencer à s’organiser. Ils espéraient aussi que je serais en mesure de leur offrir du financement, mais ce n’était pas possible. Cela ne les a cependant pas empêchés de continuer à me harceler de leurs demandes pendant qu’on me faisait visiter les différents sites touristiques, incluant la station balnéaire de Yalta.
On ma informé après une semaine qu’on avait communiqué avec le Canada pour signaler que je n’étais nullement en difficulté et que j’allais rentrer au pays, tel que prévu.
Margaret Dewhurst