Le 29 novembre 2021 - En février 2020, l’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux (ACTS) a publié une déclaration demandant au gouvernement du Canada de faire preuve du leadership nécessaire pour tenir sa promesse de donner suite aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) et de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA) concernant le territoire des Wet’suwet’en.
Malheureusement, la déclaration de l’an dernier est d’autant plus pertinente aujourd’hui, compte tenu de l’augmentation de la présence policière, des arrestations dans ces collectivités et de l’escalade que cela entraîne. Si l’engagement du Canada à poursuivre le cheminement vers la réconciliation doit être authentique et sincère, le Canada ne peut plus participer au retrait forcé des Premières Nations, des Inuits ou des Métis de leurs terres traditionnelles, non cédées et de leurs réserves. La voie de la réconciliation exige le plein respect du dialogue, de la discussion et de la résolution de nation à nation.
Les arrestations qui ont eu lieu sur le territoire de la Nation des Wet’suwet’en ont brisé la confiance et signalé un moment charnière dans les récents engagements du gouvernement du Canada à l’égard de la réconciliation. L’ACTS dénonce le recours à la force pour trouver une solution et condamne l’arrestation d’Autochtones, d’alliés et de journalistes comme une escalade improductive du conflit. À partir de maintenant, la façon dont le gouvernement du Canada choisit de procéder définira vraiment son engagement à honorer et à maintenir la réconciliation.
L’ACTS demande au gouvernement du Canada de respecter les principes directeurs de la Commission de vérité et réconciliation. À cet égard, l’ACTS est convaincue qu’une solution pacifique peut être trouvée grâce à un dialogue ouvert et au respect des lois actuelles et traditionnelles. Plus précisément, le gouvernement du Canada doit tenir compte du principe directeur de la CVR selon lequel « la réconciliation exige une volonté politique, un leadership conjoint, l’établissement d’un climat de confiance, la responsabilisation et la transparence, ainsi qu’un investissement substantiel de ressources ».
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