Ottawa, ON — Novembre 26 2025 — L’Association canadienne des travailleuses et des travailleurs sociaux demande au gouvernement du Canada de reconnaître officiellement ses membres comme personnel de la sécurité publique.
Les travailleuses et travailleurs sociaux fournissent la plus grande part des services de santé mentale et collaborent fréquemment avec les premiers intervenants. Pourtant, ils restent exclus de la définition fédérale du personnel de la sécurité publique (PSP), note Barbara Whitenect, présidente d’ACTS.
Le programme PSP vise à englober généralement les personnels de première ligne assurant la sécurité publique dans toutes les juridictions. Les travailleuses et travailleurs sociaux demeurent toutefois exclus de cette définition. Cette exclusion contredit les preuves démontrant leur rôle crucial pour la sécurité publique et leur vulnérabilité face aux traumatismes professionnels.
Mme Whitenect souligne qu’il est essentiel de corriger cette lacune pour que les travailleuses et travailleurs sociaux bénéficient des mêmes protections et ressources que les autres membres du PSP. Elle affirme qu’un système de sécurité publique excluant une profession majoritairement féminine ne peut être considéré comme équitable.
Les métiers de la sécurité publique, comme la police et les pompiers, sont majoritairement exercés par des hommes. Le travail social, lui, est surtout exercé par des femmes. Cette omission restreint leur accès aux soutiens essentiels pour traumatisme lié au stress opérationnel et affecte les services associés au syndrome de stress post-traumatique.
L’ACTS propose donc au gouvernement fédéral, trois mesures urgentes :
- Reconnaître officiellement les travailleuses et travailleurs sociaux comme membres du personnel de sécurité publique dans la politique et les programmes fédéraux.
- Appliquer l’analyse basée sur le genre plus en corrigeant les inégalités entre les sexes dans les classifications du personnel de sécurité publique.
- Accorder aux travailleuses et travailleurs sociaux les soutiens et avantages liés aux blessures de stress opérationnel, conformément aux données probantes actuelles sur leur exposition aux traumatismes.
Mme Whitenect conclut : « Le Canada sape sa capacité à offrir des réponses efficaces aux traumatismes en négligeant la santé mentale des travailleuses et travailleurs sociaux, non seulement pour le personnel de sécurité publique, mais aussi pour leurs familles. »